Dessin au fusain et encre de Christine Boillat "Forêt", vue de l'exposition "Fantasmagories" à la Ferme de la Chapelle

Christine Boillat
Christine Sefolosha
Ghyslaine et Sylvain Staëlens
Pascale Allamand

Fantasmagories

Les dessins de Christine Boillat sont ponctués de lueurs évanescentes qui illuminent des forêts ressemblant à des scènes de théâtre où se promènent d’étranges personnages sur échasses ou dans des barques de fortune. Contes de fées ou fables métaphoriques illustrant le problème migratoire, ces œuvres semblent répéter un même décor labyrinthique scandé par les verticales des troncs et l’entrelacs des branches et se dématérialisant dans le halo des ampoules. Vie et mort se côtoient dans ce jeu incessant de clair-obscur.


La mort traverse également les monotypes que Christine Sefolosha dédie aux bateaux. Inspirée des récits que sa grand-mère lui avait faits de la tragédie du Titanic pour l’avoir vécu comme actualité de sa jeunesse, l’artiste décline à l’infini le thème de l’embarcation fantôme. Des présences hantent ces navires qui se transforment parfois en nef des fous. Le caractère fantomatique est accentué par la technique du monotype sur papier de soie qui restitue sa fragilité et sa transparence, passage après passage.

De la matérialité de la tôle métallique, Pascale Allamand fait naître des embarcations chimériques. Arche de Noé, barque de Chiron ou d’autres personnages mythiques, ces navires de fortune évoquent le passage, le voyage imaginaire. Mais ils font écho aussi aux bateaux échoués dont les coques se transforment en tableaux vivants par l’effet de la rouille. Cette lente métamorphose fait partie de ces sculptures qui continuent à évoluer au-delà de l’imaginaire de l’artiste.

Ghyslaine et Sylvain Staëlens sont venus à la création de manière spontanée, fuyant la frénésie du monde urbain pour trouver un havre de paix dans le Cantal. En contact avec la nature, ils créent des sculptures semblant issues de quelque rituel vaudou, à partir de matériaux de récupération. Poissons éclectiques et personnages totémiques prennent forme à partir de ferraille, de tissus et de bois qui tourbillonnent dans un chaos réorganisé qui génère une énergie bienveillante, malgré les regards farouches et les dents acérées.

Exposition

antérieure

Affiche de l’exposition de Annabel Aoun Blanco et Agathe Naïto à la Ferme de la Chapelle

Agathe Naïto
Annabel Aoun Blanco

Impermanence

03.03 →

08.04.2018

Exposition

postérieure

Affiche de l’exposition de Alexandra Häberli et Michael Rampa à la Ferme de la Chapelle.

Alexandra Häberli
Michael Rampa

Paysage Prétexte

07.06 →

08.07.2018